Né en 1922 et décédé à Montréal en 2011, l’artiste Pierre Gauvreau était peintre, scénariste, réalisateur et producteur de cinéma.
Il est formé à l’école des beaux-arts de Montréal auprès de Paul-Émile Borduas qui l’invitera à se joindre au cercle de jeunes artistes radicaux et intellectuels qui se réunissaient dans son atelier. En 1948, il est cosignataire du manifeste du «Refus global», œuvre majeure de l'histoire artistique et politique du Québec, et document précurseur de la Révolution tranquille.
À travers sa production, Gauvreau a utilisé l’encre, le fusain et l’aquarelle, qui lui permettent une grande liberté d’expression gestuelle et de rapidité d’exécution. Le médium du dessin a une place importante dans l’amorce de sa carrière alors que sa pratique de la peinture prendra de plus en plus de place à partir de 1944.
Comme plusieurs autres jeunes du groupe, Pierre Gauvreau et son frère Claude, écrivain, s'intéressent rapidement au concept surréaliste des automatistes.
Pierre Gauvreau prendra une pause de sa production en peinture pour se consacrer à la réalisation cinématographique. Il retourne à ses pinceaux en 1975.
Au cours des trois dernières décennies, l'artiste a continué de créer et d'exposer, dont au Musée d'art contemporain de Montréal, en 1979, ainsi qu'au Musée national des beaux-arts du Québec en 2003, et à Sherbrooke en 2004. Son travail fait partie de nombreuses collections muséales, corporative et privées.
En 1990, il reçoit un Grand Prix de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision pour l’ensemble de son oeuvre. En 1995, il reçoit le Prix Louis-Philippe-Hébert.